dimanche 26 février 2012

L’exportation d’eau douce et ses conséquences

▪ Nous rencontrons des problèmes non seulement de quantité, mais aussi de qualité. Alors, si l’écoulement naturel de l’eau est troublé, il y aura des répercussions sur la salinité, la température de l’eau et aussi sur les espèces présentent dans ces courants d’eaux. 

▪ Certains groupes craignent que cette ressource vitale soit dominée par les lois de l’offre et la demande puisque seulement 23 pays détiennent à eux seuls 2/3 des ressources d’eau potable. Donc, inévitablement il y aura des répercussions économiques sur les consommateurs.

▪ Les exportations peuvent aussi menacer notre équilibre écologique. Les transferts d’eau nous exposent à l’apparition de parasites ou autres organismes présents dans les environnements nouveaux. Par exemple, les moules zébrées et les lamproies présents dans les Grands Lacs font partis de ces parasites invasives.

▪ Pour l’instant, l’exportation d’eau est une pratique interdite par le gouvernement fédéral. On a tendance à croire que notre ressource est inépuisable, alors que ce n’est pas le cas. Nous nous exposons donc à une pénurie éventuelle.

▪ Les transferts d’eau nécessitent le détournement de plusieurs rivières afin de faire passer l’eau d’un bassin à un autre. Il est très probable que cette pratique ait des répercussions non seulement sur l’environnement, mais sur la société aussi. Dans certaines régions, notamment dans le Nord, l’écologie est fragile et des cultures autochtones pourraient être touchées par ces déversements.

▪ Nous entravons le cycle normal de l’eau en détournant les rivières et donc, interrompons le débit. C’est donc à nos risques et périls.

▪ Si l’eau devient une marchandise, c’est le secteur privé qui bénéficiera des ventes tant qu’il n’y aura pas de nationalisation.

▪ Une fois les exportations débutées, il sera très difficiles pour nous de contrôler les décisions de l’ALENA, puisque c’est elle qui détiendra le pouvoir.

▪ Il y a des coûts et des conséquences associés à la construction de nouvelles structures et d’installations permettant d’entreposer et de charger l’eau. On parle même d’installer ces nouvelles structures dans des régions sauvages éloignées où l’exploitation forestière est présentement la seule activité qui ait d’importance répercussions sur l’environnement.

▪ Les avantages d’établir des barrages sur les rivières du Canada afin de détourner l’eau vers les États-Unis, est un projet qui obtient un faible soutient politique puisqu’elles n’ont aucun intérêt économique. En fait, elles auraient des répercussions négatives énormes sur l’écologie, on parle même de problèmes sociaux.

▪ Les prélèvements d’eau douce auraient des répercussions sur l’environnement tel que l’impact des chantiers de constructions. D’abord, Les écosystèmes aquatiques seraient durement touchés par la dérivation. Les chantiers nuiraient aussi à l’habitat des poissons en plus de d’obstruer les déplacements des espèces de mammifères migratrices.

▪ Comme répercussion environnementale, on parle d’inondation dans certaines régions par l’augmentation du niveau d’eau, la réduction du débit de cours d’eau et aussi l’assèchement des marécages et des lacs. Il y aura une diminution de la biodiversité, de l’érosion et de la sédimentation sur les sols, la disparition de certaines espèces végétaux des berges.

L’exportation d’eau douce et ses causes


Voici l’enjeu : l’eau potable détient à elle seule un pouvoir et une valeur économique grandissante. Plusieurs voient en elle une source de richesse. Alors, l’optique de faire l’exportation de notre eau douce vers d’autres pays devient par le fait même, un sujet très controversé. Ainsi se rattache les causes relié au commerce de cette ressource…


▪ La consommation d’eau mondiale augmente et cela exige des déboursements, afin d’adapter de nouveaux systèmes de potabilisation et de traitements des eaux usées, qui eux, sont de plus en plus couteux. Donc, l’exportation de l’eau potable permettrait un revenu nouveau qui lui, pourrait servir à combler ce déficit là qu’entraînent les systèmes de potabilisation et de traitement.

▪ L’eau est répartie très inégalement dans le monde. On constate donc qu’au niveau géographique ce n’est pas tous les pays qui bénéficient de la même quantité d’eau. Il s’agit donc d’une tâche ardue pour ces pays lorsque vient le temps de trouver de nouvelles réserves. La figure 1 située sur la dernière page de ce travail montre très bien la répartition de l’eau sur la terre. Plusieurs pays sont confrontés avec le même problème, soit l’approvisionnement.

▪ Pour donner suite au point précédent, accès à l’eau potable résulte parfois de certains conflits territoriaux qui eux, empêchent cet accès à plusieurs milliers de personnes.

▪ Il y a une forte croissance au niveau de la demande de l’eau et ce, surtout au niveau du développement industriel. On prévoit même qu’en 2025, soit dans à peine un peu plus de 10 ans, la demande d’eau sera supérieure de 56% aux réserves.

▪ Au niveau démographique, on observe une forte croissance de la population. Donc, la demande d’eau potable ira dans le même sens. Les transferts d’eau sont donc nécessaires avant d’atteindre la pénurie dans certains pays où la demande est plus forte que l’offre. (Voir la figure 2)

▪ L’accès à l’eau potable est une ressource indispensable et non négligeable. Elle fait même l’objet de l’article 25 dans la charte des droits et liberté : «Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l'alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires.» On note aussi que le Comité des droits économiques, sociaux et culturels des Nations Unies a reconnu que le «droit humain à l’eau [est] une condition préalable à la réalisation des autres droits de l’homme». Les transferts d’eau potable iraient donc dans le sens de ces lois à la fois légales et morales.

▪ Certains pays ont des pratiques hygiéniques qui n’ont pas un bon rendement. Ces dernières engendrent de la pollution et réduisent aussi la disponibilité de l’eau potable. Suite à ces déficiences, le transfert d’eau potable est une des solutions envisageables pour les combler.




vendredi 10 février 2012

La disponibilité en eau douce à travers le monde

Mes cinq références les plus pertinentes


Suite à mes lectures sur l’exploitation de l’eau potable au Québec, il m'a été possible de cerner cinq références que je juge être les plus intéressantes. Pour l’instant voici un bref résumé des raisons qui m’ont poussé à les choisir.

1   LASSERRE, Frédéric (2009). Exportation de l’eau : fantasmes canadiens, [En ligne], http://www.cei.ulaval.ca/fileadmin/cei/documents/Colloques_et_conferences/Colloques_et_tables-rondes/Presentations_Eau/F_Lasserre.pdf (page consultée le 28 janvier 2012).

Le rapport de Frédéric Lasserre, professeur à l’Université Laval propose une vision globale sur l’exportation de l’eau potable. On y trouve des renseignements complets sur le projet d’exportation vers les États-Unis. Ce document englobe la plupart des éléments essentiels pour comprendre les enjeux relié à ce phénomène.

2   OLECNOWICZ, Kazmir (2010). Exporter de l'eau pour de meilleures finances publiques!, [En ligne],  http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/opinions/points-de-vue/201002/08/01-947518-exporter-de-leau-pour-de-meilleures-finances-publiques.php (page consultée le 28 janvier 2012).

Cet article pose un regard sur l'aspect monétaire de l'exportation d'eau douce. On se questionne à savoir si cela réglera les problèmes budgétaires. On propose aussi des solutions afin de combler les déficits monétaires. Bref, le texte présente la vente d'eau potable comme une nouvelle source de revenu. 

3   MAISONNEUVE, Pierre (2007). L’exportation de notre eau : analyses et commentaires, Première chaine Radio, audio, 44.38 minutes.

Ici, Pierre Maisonneuve, journaliste pour Radio-Canada parle du fait que l’eau n’est pas un produit comme les autres. Au cours de l’émission, il interview Serge Cardin, député de Sherbrooke qui lui, parle des possibilités d’exporter l’eau en vrac vers les pays du sud et aussi des besoins des États-Unis face à l’eau. Beaucoup d’information pertinente est mentionnée dans ce document audio.

4   PARLOW, Maude et Tony CLARKE. L’or bleu, Montréal, Boréal, 2005, 390 pages.

Ce livre présente l'eau potable comme une ressource en «crise» et ce, à l'échelle planétaire. Cela nous donne donc la possibilité de voir où se situent les autres pays en terme de quantité d'eau.

5   Développement durable, Environnement et Parcs Canada (SD). La gestion de l’eau au Québec, [En ligne], http://www.mddep.gouv.qc.ca/eau/consultation/themes4.htm (page consultée le 28 janvier 2012).

Le Gouvernement du Québec aborde les statistiques quant aux différents pays et leurs ressources d'eau. Si on veut avoir des chiffres et des comparaisons, c'est le site qui nous offre le plus d'informations pour cet aspect.